Je suis tombé il y a quelques jours sur un documentaire passant sur Arte. Ce dernier retraçait les modes de conservation des saumons biologiques dans les fjords norvégiens, et je me souviens d’une femme qui ne voulait surtout pas utiliser de sel industriel pour ne pas intoxiquer ses saumons… c’est à ce moment-là que j’ai fait connaissance avec le fameux E535 aussi appelé E536… un code barbare digne de Stargate SG1…
Ce petit E535 se glisse subrepticement dans tous nos plats et cela n’est pas une très bonne nouvelle pour nous…
J’ai donc voulu mener mon enquête d’aventurière et c’est pourquoi aujourd’hui je vous parle de ce petit aliment qui n’a de blanc que l’aspect et qui va vous révéler un patchwork de vérités déplaisantes.
Du sel et des hommes
Le sel a toujours aidé à conserver les aliments, à conserver les peaux et même à acquérir de la richesse puisqu’il était jadis monnaie d’échange. Il devient vite indispensable pour l’homme en participant à son organisation et à son développement.
Comme toujours l’homme qui tend souvent à aller dans les extrêmes, en use et abuse afin de répondre à ses besoins croissants. Il se met alors à l’exploiter à grande échelle en faisant appel à l’industrie chimique pour séduire les consommateurs et trouver des alternatives à une production massive.
Un dieSEL consommé avec abus
L’histoire du sel est belle puisque celui-ci prend naissance en se gorgeant des énergies de la mer, se remplissant alors de minéraux, d’iode et d’oligo-éléments si seulement il pouvait passer directement de cet état à notre assiette cela serait magnifique… tel un diamant brut… or le sel que nous trouvons sur nos tables comme La baleine ou encore Cerebos (ah les sels de mon enfance ) n’est pas de cette forme puisqu’il est raffiné.
Et lorsque le sel se fait raffiner, il est destitué de son essence marine, lacunaire et fade, il devient poison…
En effet un sel pur n’a pas du tout la forme que l’on connaît. Lorsque le sel sort de la mer, celui-ci est de couleur grise, les grains sont plutôt grossiers. Avec le temps les cristaux de sel s’agglomèrent entre eux pour se recristalliser un peu comme le sucre de canne ou de coco non raffiné, et ça, les industriels le déteste !
Nos magiciens industriels ont donc trouvé la technique du raffinage et de l’ajout d’anti-agglomérant permettant d’obtenir un sel d’un blanc limpide, aux grains très fins et qui ne s’agglomèrent pas avec le temps.
Le E536 nouveau joujou des industriels ?
Cette molécule sert à raffiner le sel pour mieux le conserver et va permettre de ne pas boucher la salière en aidant les grains de sel à ne pas s’agglutiner lorsqu’ils en sortent … ba oui le consommateur aime quand son sel est joli, bien blanc et que les grains sont bien ordonnés un a un dans l’assiette FICHTRE !
Le Sel alimentaire industriel est bourré de la fameuse molécule de synthèse E536 (il s’agit du ferrocyanure de potassium), mais ce n’est pas tout ! On y retrouve aussi, un certain nombre d’additifs chimiques additionnels comme des agents de coulabilité, des composés de fluor et d’iode (fixé chimiquement), du nitrite et des stabilisants. Ces éléments sont incorporés lorsque le sel sèche et va alors rendre le sel complétement vide et le déposséder de tous ses éléments vitaux et nutritifs. Du coup notre petit estomac va avoir du mal à l’assimiler, à le digérer sans compter les autres méfaits sur le corps que ce processus de raffinage peut créer sur le corps humain, mais ça je vous en parle un peu plus bas.
Toute cette joyeuse famille vient gentiment saupoudrer nos plats de toxicité … par exemple quand on ajoute du sel industriel dans notre eau pour bouillir les pâtes et bien le sel se transforme en poison. La molécule E536 ne supportant pas la chaleur va alors libérer toute son essence de toxicité.
Oui car ce mélange très ragoutant d’apprenti sorcier au ferrocyanure de potassium est relativement stable à température ambiante, mais s’il est chauffé ou mis en milieu acide, il se décompose, notamment en Cyanure d’hydrogène, très toxique. Oui vous avez bien lu de la CYANURE !!!
Dans sa composition on retrouve aussi du chlorure de fer et de l’hydroxyde de calcium. D’ailleurs le ferrocyanure de potassium est aussi utilisé en œnologie et dans la bière (et les industriels se gardent bien de le préciser puisque non soumis à l’obligation d’étiquetage à ce sujet) mais bon heureusement le vin et la bière ne sont pas consommés souvent chauds.
Voilà pourquoi j’ai été déboussolée par cette découverte car le sel généralement on l’ajoute dans des plats chauds ou pour cuir des aliments … mais aucun média n’a encore alerté sérieusement sur sa dangerosité.
Le E536, c’est grave docteur ?
L’industriel n’aime pas s’appesantir des conséquences à long terme sur le consommateur…ça lui fait perdre son temps et son argent … et pourtant elles sont bien là je vous en mets quelques-unes pour que vous puissiez avoir un ordre d’idée sur ce que ce tout petit grain peut provoquer sur notre santé :
- Réduction du transport d’oxygène dans le sang, engendrant alors des difficultés respiratoires, des étourdissements ou des maux de tête.
- Augmentation des migraines
- Provocation de sensation de fatigue et autres troubles physiologiques !
- Augmentation de la sensibilité digestive
- Dérèglement de la flore intestinale
- Augmentation des démangeaisons et des allergies cutanées
Passez-moi du sel sans poison !
Acheter du sel bio
Le E535 et E536 est interdit dans tous les produits biologiques. Il faut donc utiliser un sel pur qui se vend dans les magasins bios comme le sel de Guérande par exemple.
Le sel bio après récolte n’est ni lavé, ni traité chimiquement et ne fait l’objet d’aucune adjonction.
Mais si vous n’avez pas envie de dépenser trop d’argent pour votre sel (chose que je peux comprendre) et bien il existe aussi des solutions.
Je suis allé flâner dans un supermarché très connu commençant par L et finissant par C et j’ai pu trouver du sel non raffiné de l’ile de Noirmoutier, ce sel est gris qui coûte peanuts je vous en parle juste en dessous.
Dans tous les cas, il suffit simplement de lire la liste des ingrédients au dos pour voir s’il y a ou non des rajouts chimiques…
Je vous ai dressé une petite liste des sels à ne pas consommer en grande surface vs ceux qui ne contiennent pas les molécules toxiques dont je parle dans cet article
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Des idées pour rendre le sel plus sain
La nature regorge de trésors de cristaux de sel… Une jolie valse de choix et de couleur nous est offerte entre les sels colorés, les sels épicés, les sels provenant d’ailleurs, il peut être compliqué de faire son choix. Tout est affaire de goût et de besoin aussi…
Pour ma part j’utilise deux gammes de sel :
*Le Sel de mer gris non raffiné*
Il contient du fait de son non raffinage, tous ses oligo-éléments & minéraux. Il est donc très intéressant pour notre organisme qui va avoir plus de facilité à l’assimiler. Ce sel est naturellement riche en iode et en magnésium et va permettre de rehausser les saveurs des aliments sans conséquences néfastes.
J’ai trouvé en grande surface ce sel gris issu de la région de Noirmoutier que j’ai payé 0,90€ les 500 g ce qui est un prix plus que correcte pour du sel de qualité.
Le sel gris étant plus fort en bouche, on aura tendance à en mettre moins dans les plats, j’y vois là un autre avantage quand on sait que la consommation de sel est néfaste pour notre santé et que notre nourriture industrielle en est gorgée !
Avec ce sel il est possible de réaliser des déclinaisons intéressantes :
- Le gomasio
- Le sel aromatique
♥ Gomasio
Le gomasio est d’origine japonaise, il signifie «sel de Sésame ».
Il est composé de 90% de graines de sésame, de 5% de sel marin gris ou rose par exemple.
Ce sel se rajoute en dernier lieu, avant de déguster son plat pour donner de la saveur mais jamais en cuisson.
Il apporte phosphore & calcium à l’organisme grâce au sésame qui va fortifier le système nerveux et neutraliser l’acidité. Formidable synergie et complémentarité avec le sel marin qui lui va favoriser la sécrétion des sucs digestifs et stimuler le métabolisme. Le sésame permettant aux oligo-éléments du sel de mieux être assimilé par notre organisme. Parfait pour l’équilibre acido-basique ! Les japonais avaient déjà à cœur de respecter cet équilibre il y a des millénaires.
Recette pour le faire soi-même
On le trouve dans les magasins bio mais je trouve qu’il reste très cher du coup il vaut mieux le faire soi-même, je vous donne une petite recette toute simple qui ne vous prendra pas plus de 5min 🙂
Ingrédients :
- 180 g. de sésame complet bio ou du sésame noir (ma préférence va pour le premier),
- 20 g. de sel de qualité (par ex. le gros sel rose de l’Himalaya ou gros sel de mer gris)
Comment procéder ?
- Grillez à sec les graines de sésame dans une poêle avec le sel, faire attention à ne pas laisser trop longtemps les graines de sésames au risque de perdre les nutriments les plus nutritifs tels que les oméga 3 (les graines brûlent très rapidement, il faut donc secouer la poêle régulièrement dès qu’elles blondissent et rester vigilant).
- Une fois blondis, éteignez le feu et laissez les refroidir
- Mettre le mélange dans un mortier et broyez les graines en veillant à ne pas en faire une pâte …
- Mettre le mélange dans un pot en verre (meilleur pour la conservation)
Remarque : on peut y ajouter d’autres graines telles que les graines de tournesol ou encore de courge ou faire du gomasio aux algues.
♥ Sels aromatiques
Rien de plus simple, on prend du sel marin, des épices ou mêmes des petits morceaux de légumes séchés (tomates, carottes, courgettes …) et c’est tout.
En ayurveda ces mélanges sont fortement recommandés mais en utilisant du sel rose d’Himalaya, qui est très concentré en fer et contient énormément de nutriment et d’oligoélément et qui à l’inverse du sel de mer gris, ne contient pas d’iode.
Deux recettes que je vous glisse à tester 🙂
Recette 1 – Sel aux aromates
Ingrédients :
- 8 c à soupe de sel marin
- 2 feuilles de laurier
- 1 c à soupe de thym
- 1 c à soupe de romarin séché
- ½ c à café d’origan séché
Comment procéder ?
- Mettre tous les ingrédients dans un mortier et pilez-les jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
Recette 2- Sel aux herbes et épices
Ingrédients :
- 8 c à soupe de sel marin ou de sel de l’Himalaya
- 1 c à soupe de grains de poivre noir
- 1 c à soupe de graines de cumin
- 1 c à café de de clous de girofle
- 1 c à café de graines de coriandre
Comment procéder ?
- Mettre tous les ingrédients dans un mortier et pilez-les jusqu’à ce que le mélange soit homogène.
- Faites griller à sec dans une poêle les graines de cumin, de coriandre, le mélange n’en sera que plus parfumé.
A vous de mettre votre grain de sel pour ne pas vous laissez avoir par les industriels 🙂
Super cet article, merci beaucoup ! Moi qui en consomme à tous les repas, ça me donne envie d’en acheter un bio histoire de ne pas continuer à m’empoisonner. Bises xx
Aurore
http://cottonandwild.blogspot.fr/
Merci Aurore 🙂
Oui tu as bien raison de changer ces petites habitudes “salées”
je te souhaite une pleine santé 🙂
A bientôt
Wahou, merci Sophie pour ce superbe article. Continue comme ça, on a besoin d’actions comme celle-là 🙂
Merci Julien pour ton retour 🙂
Oui les industriels sont loin d’être nos amis, en être conscient permet d’avancer dans la voie de la santé en étant au clair avec soi-même en ce qui concerne les choix que l’on fait.
Merci pour ton article très clair et très intéressant.
Nous avons une petite compagnie et nous confectionnons du gomasio de sésame noir biologique, avec du sel de Guérande. Lors des ventes sur les marchés ou les foires bio, beaucoup de gens nous disent qu’ils ne consomment pas de sel ou qu’ils font très attention à la quantité de sel qu’ils mangent. Communément, on croit que le sel est mauvais pour la santé.
En fait, c’est le sel raffiné et tous les produits chimiques qu’ils ajoutent qui sont mauvais. Le sel de mer naturel, lui, est très bon pour la santé.
Grâce à ce bel article, nous aurons de nouveaux arguments pour défendre le bon sel de Guérande.
merci pour ton commentaire désormais je ferais attention pour acheter mon sel car cela fait des années que j’empoisonne ma famille en achetant du sel à bas prix
Merci a tous! Une prise de conscience general pourra PEUT ETRE actionner la machine arriere..
Les français consomme 5 kilos par an de cyanure d’hydrogène, chlorure de fer, hydroxyde de calcium, carbonate de, sodium et iode autrement appelé « sel » ! Le pire c’est qu’on en donne à nos enfants…
Merci je partage
merci de ce bon article bien documenté qui devrait aller plus loin dans sa diffusion.
Merci Sophie pour cet article bien instructif !!