L’été arrive bientôt, c’est la saison où le soleil devient éclatant, caressant inlassablement nos peaux de ses bras jaunes chaleureux et brillants.
Parfois nous en avons trop demandé dans notre fastueuse gourmandise, et c’est alors que nous attrapons des coups de soleil et des allergies solaires que l’on nomme lucite.
Nous utilisons tout un tas de produits pour nous protéger de notre beau soleil, mais le problème c’est que nous ne faisons pas attention aux ingrédients cachés dans ces produits. Pourtant au même titre que notre alimentation, ces produits doivent être utilisés et choisis avec toute notre bonne intelligence de consommateur. Ouvrir grands les yeux, lire les étiquettes et ne SURTOUT PAS faire confiance !
Cela peut paraître anodin mais la consommation de ces “petits produits” de notre quotidien, sont la résultante de colossales catastrophes écologiques pour notre faune et flore marine. Nous commettons à chaque baignade des petits crimes cachés sur notre éco-système marin ( coraux, poissons, plancton …) en ne nous rendant pas service non plus !
D’ailleurs je me demande encore comment est-ce qu’en 2017, l’Europe peut tolérer l’usage de certains ingrédients nocifs pour notre santé et notre planète et dont les impacts sont sciemment connus (car pointés du doigt par d’innombrables scientifiques) ! C’est vraiment incroyable ! Voilà pourquoi c’est à nous de changer, en cherchant des solutions répondants à ces questionnements et inquiétudes consuméristes.
Où est notre bon sens de citoyen responsable ?
Aujourd’hui nous allons donc parler des protections solaires que l’on se doit de tous choisir en conscience et des impacts que ces dernières peuvent avoir sur notre santé et notre planète.
Partons ensemble pour cette nouvelle aventure verte 🙂
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Une crème solaire mortelle ?
Ce que nous mettons sur notre peau passe dans notre sang, c’est pourquoi chaque produit appliqué sur notre derme doit faire l’objet d’une analyse scrupuleuse.
Nous avons tendance à faire facilement confiance en ce qui concerne les produits solaires “Oh ils savent ce qu’ils mettent dedans quand même, pas besoin de vérifier ! c’est pour notre bien !”
Mais c’est là une grande erreur, car il y a beaucoup de produits horrifiants dans les crèmes solaires ! Par exemple (je vous en parlerais plus en détail un peu plus loin dans mon article) mais je n’ai trouvé aucun produit naturel dans la crème solaire que j’utilisais jusqu’à présent, mais que des noms d’ingrédients alambiqués et mélodieusement chimique !
En fait quand on choisit nos crèmes solaires, nous sommes accaparés par le choix de l’indice de protection que va nous prodiguer notre crème en cherchant à savoir si le produit sera Waterproof ou s’étalera sans faire de traces blanches… sauf que nous délaissons le plus important : Ce que l’on fait passer dans notre sang et ce qui atterrit dans les fonds marins de notre belle planète !
Pour moi cela devrait être les deux questions à se poser à chaque achat: quel est l‘impact pour ma santé ? Et qu’est-ce que cela va générer comme impact pour l’environnement ?
Un questionnement consumériste responsable et de bon sens en outre.
Dévastatrice pour nos fonds marins
*Tueuse de coraux
La crème solaire a de grands impacts pour nos océans. Pour s’en rendre tangiblement compte, il faut penser qu’à chaque baignade nous laissons dans l’océan des résidus de nos protections solaires qui vont alors se nicher dans nos coraux et sur nos poissons.
En réalisant cet article j’ai trouvé plusieurs études très parlante relatifs à ce sujet.
J’ai trouvé cela intéressant de vous les partager pour prendre conscience de l’étendue des dégâts.
Comme premier exemple nous prendrons une étude réalisée par l’ARVAM (L’Agence pour la recherche et la valorisation marines située à la Réunion).
Cette dernière précise que 20 minutes de baignade seulement suffisent pour que 25 % des composants de la crème solaire se répandent dans l’eau de mer… c’est quand même énorme rapporté au quota de baigneurs à la journée en période estivale et concentré sur une même plage… des tonnes et des tonnes de dépôts sont ainsi lâchés aveuglément dans nos mers depuis des années ! Alors qu’il suffirait simplement de changer nos habitudes…
J’ai également trouvé l’étude de l’EHP (Environmental Health Perpectives) qui a été publiée en 2008 par le professeur Donovaro et qui rapporte les impacts de nos crèmes solaires sur les récifs coralliens.
Vous pouvez consulter l’étude en question en anglais par ici
Il explique par exemple que certains composants utilisés pour filtrer les UV solaires (ultraviolets) ont un impact dévastateur sur une microalgue appelée Zooxanthelle dont l’action est extrêmement importante pour le développement des coraux. Elle leur permet d’avoir un échange d’oxygène optimisé et de synthétiser des nutriments pour le développement des coraux (tels que le glycérol, glucose, acides aminés, peptides …).
Sans la Zooxanthelle, le corail blanchit et meurt…
*Tueuse de poissons
Si les coraux sont contaminés, les poissons n’en sont pas moins laissés pour compte, selon une étude menée par des scientifiques en 2010 (Wei L, Thakkar M, Chen Y, Ntim SA, Mitra S, Zhang X.) , la reproduction des poissons en fait les frais puisque plusieurs poissons sensibles aux nanoparticules (contenues dans les produits solaires) ne peuvent plus se reproduire ou mettent au monde des petits hermaphrodites.
Vous pouvez consulter l’étude en question en anglais ici
Certains impacts ont également été constatés suite à des tests réalisés par ces mêmes scientifiques, en mettant en situation de contamination chronique des poissons ( le Medakas qui est un poisson vivant à la fois dans des eaux douces et salées)
Suite à cette contamination les scientifiques ont observé :
- Une perturbation importante du développement des embryons se matérialisant notamment par des retards de développement
- Un taux d’éclosion diminué de 38 %
- Un mauvais développement cérébral (mesuré par la taille du lobe optique)
- De nombreuses malformations (œdèmes, déformation des viscères, malformations cardiaques, défaut des yeux, anormalités vertébrales …).
Tout cela fait très peur …
Dévastatrice pour notre santé
Par ailleurs, les filtres des crèmes solaires ont été retrouvés en dehors de nos mers, jusque dans les fjord (en Norvège) mais aussi dans l’eau du robinet ou encore dans le lait maternel de certaines femmes (les filtres de synthèse sont très difficiles à être éliminés par les stations d’épurations, ce qui laisse le libre champ à une douce et timorée contamination !)
Certains ingrédients sont à bannir absolument de nos produits solaires car ils sont toxiques, irritants, allergènes, et perturbateurs endocriniens (De vraies sales bêtes qu’il est pourtant facile de traquer !).
Nous allons donc voir ensemble comment faire le tri en évitant les ingrédients néfastes.
*Les nanoparticules dans les crèmes solaires : les plus connues sont l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane (appelé aussi Ti02, il est fortement présent lorsque l’indice de la protection solaire est élevée). Ils sont utilisés pour leur pouvoir anti-UV et parce qu’ils permettent un étalement de la crème pratico-pratique sans traces blanches.
Le problème c’est qu’ils sont glissés partout dans nos crèmes solaires et ils sont responsables de dégrader nos cellules, nos organes, notre système immunitaire, notre ADN, et peuvent même interférer sur nos capacités reproductrices. Ils augmenteraient significativement le cancer du sein et de la prostate et ficheraient la pagaille dans notre système endocrinien !
En fait lorsque les nanoparticules sont exposées aux UV de la lumière solaire, elles produisent des radicaux libres très néfastes pour notre organisme.
*Les conservateurs : on retrouve très couramment le BHA ou le Triclosan qui est un fort perturbateur endocrinien ou encore les Parabens. Les industriels rivalisent d’ingéniosité puisque maintenant les parabens sont cachés sous le sigle Methylisothiazolinone tout aussi néfaste !
*Les stabilisants : comme le Disodium EDTA qui contient des métaux lourds
*Des agents fixateurs : Les plus connus sont les Phtalates notamment le Diethyl Phtalate mauvais pour le système reproducteur masculin. Attention ici car aucune obligation n’est soumise aux industriels pour évoquer leur présence dans le produit et de nombreux phtalates sont cachés sous l’appelation “Parfum” ( les traîtres !!!)
*Des épaississants : par exemple la glycérine, le Diglycol, qui sont issus du pétrole et ont un impact environnemental déplorable.
*Les dérivés de formaldéhyde : comme le Midazolidinyl-urea, le Diazolidinyl-urea, le Bronopol, le Dioxane. Ils sont reconnus comme fortement allergisants, modificateurs de L’ADN et probablement cancérigènes.
Cas d’école : L’huile nutritive Anthelios de la Roche -Posay
Nous allons maintenant voir un exemple illustratif avec une crème que j’ai malheureusement longtemps utilisée sans me douter une seule seconde de tous les impacts qu’elle avait pour ma santé et notre belle planète.
Il s’agit de la crème solaire La Roche-Posay, huile nutritive Anthelios indice de protection 30. Nous allons voir ensemble tous les secrets qu’elle contient comme cela vous pourrez regarder dans votre crème solaire si elles ont des points communs en matière de chimie !
Voyons ensemble chaque ingrédient à la loupe. J’ai passé du temps pour en connaitre les impacts sous un angle d’analyse environnemental et de santé humaine.
Vous retrouverez l’ensemble dans mes infographies juste en-dessous (n’hésitez pas à cliquer dessus pour voir plus en détail)
Réjouissant n’est-ce pas ? Il ne faut donc pas faire confiance ( je sais je le répète mais c’est une mauvaise habitude que l’on peut avoir lorsque l’on achète ce genre de produit).
Soyez donc alerte lorsque vous lisez les étiquettes et traquez ces maudits ingrédients qui veulent notre peau et non pas la sauver !!!
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Des solutions faciles à mettre en place
Plusieurs alternatives existent : les crèmes solaires bio mais attention certaines utilisent (en toute logique évidemment) des produits toxiques !
Quand on achète du bio on fait tout aussi attention à ce qu’il y a glissé sous les dénominations chimiques car on est pas à l’abri d’une pantalonnade industrielle 🙂
Privilégiez certains labels garants d’un produit respectueux de votre santé et de l’environnement
Afin d’être certain que le cahier des charges relatif aux produits utilisés dans la fabrication soit respectueux de l’humain et de l’environnement vous pouvez vous référer à certains labels qui vous permettront d’identifier les bons produits à choisir en toute tranquillité 🙂
Les plus connus sont :
BDIH (Bundesverband deutscher Industrie- und Handelsunternehmen)
Ce label allemand certifie que les matières premières utilisées dans les compositions ne sont pas issues de la pétrochimie ou ne sont pas d’origine animale.
Les critères alloués aux produits portants ce label sont les suivants :
- Utilisation de matières premières végétales issues de cultures biologiques contrôlées.
- Seules les matières premières animales produites par les animaux (ex : lait, miel), sont autorisées.
- Le recours à des matières premières issues de vertébrés morts (ex : graisse animale, …) n’est pas autorisé.
- Aucun test sur les animaux
- Procédé d’extraction physique naturels tels que : extraction à l’eau, à l’alcool végétal, à l’acide carbonique, aux graisses et huiles végétales.
- Les procédés enzymatiques ou microbiologiques à partir de la glycérine sont autorisés
- L’extraction d’ingrédients provenant de substances naturelles telles que les graisses, les huiles et cires, le sucre, l’amidon, la cellulose, les protéines, les polysaccharides et les vitamines sont autorisés
- Non autorisation des : colorants organiques synthétiques, parfums synthétiques, matières premières éthoxylées, silicones, dérivés de la pétrochimie
- Pas de rayonnements radioactifs : il n’est permis de désinfecter par rayonnement radioactif ni les matières premières végétales ou animales, ni le produit fini.
COSMEBIO
Ce label attribue deux certifications : La certification BIO (95 % des ingrédients doivent être d’origine naturelle dont 10 % minimum issu de l’agriculture biologique). La certification ECO, (qui implique que 50 % minimum des végétaux utilisés sont issus de l’agriculture biologique).
Les critères alloués aux produits portants ce label sont les suivants :
- Une composition contenant à minima 95 % de matières premières végétales de qualité biologique
- Aucun parfum ni colorant synthétique autorisé
- Aucun conservateur de synthèse
- Aucun élément issu de la pétrochimie (huile minérale, paraffine, silicone, polyéthylèneglycol)
- Aucun OGM
- Pas de test sur des animaux
- Pas de traitements ionisants
- Procédé de formulation non polluant
- Conditionné dans des matériaux biodégradables ou recyclable
La protection solaire que j’utilise
J’utilise une gamme solaire portant le label Cosmebio. Il s’agit de la marque GamArde que j’ai découvert en parapharmacie.
Je suis très heureuse de cette trouvaille car les produits sont vraiment très satisfaisants au niveau de leur couvrance et hydratation, de leur odeur très agréable (les protections sont à l’huile d’argan et à l’eau de Gamarde, une eau riche en soufre provenant de Gamarde-les-bains) et ont une odeur douce et naturelle) et bien entendu leur composition est au top juste deux ou trois ingrédients moyens mais comparé à tout ce que j’ai pu trouver sur le marché je suis ravie !
Pour les prix j’ai payé 9€ pour l’après-solaire (il était en promotion quand je l’ai acheté) et 12€ pour la crème solaire ce qui est très raisonnable au vu de la qualité des deux produits.
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Utiliser un après-solaire naturel
Le gel d’Aloe Vera
Il rafraîchit instantanément le derme.
D’ailleurs j’ai pour ma part une petite lucite (c’est une allergie au soleil, le comble pour une peau méditerranéenne !) qui s’est déclarée à mes 18 ans et du coup la seule chose qui me calme c’est le gel d’aloe vera. C’est vraiment magique comme ça vient calmer l’irritation et l’inflammation cutanée causée par le soleil ! Du naturel, de l’économique et du magique ! Une belle triade pour un seul produit 🙂
L’huile de carotte
Elle est divine pour protéger des actions du soleil (attention il faut lui ajouter des synergisants naturels ) et régénérer la peau. Elle contient une belle quantité d’acides gras essentiels, de minéraux, et de bêta-carotène. Ce dernier ingrédient est nécessaire pour synthétiser la vitamine A(permettant de protéger la peau contre les effets du temps, les dermatoses, mais également contre les agressions du soleil)
L’huile de coco
Elle a tout comme le gel d’Aloe vera des propriétés rafraîchissantes.
J’adore l’appliquer sur ma peau après une longue exposition et après avoir pris une douche fraîche. Elle apaise ma peau et évite que ma peau ne pelle. Par ailleurs l’huile de coco possède un FPS (facteur de protection solaire) situé entre 4 et 8 donc c’est assez intéressant 🙂
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Merci Sophie pour cette analyse et le cas d’ecole! Tout est claire!
Avec plaisir Sana, merci pour ton petit mot 🙂